OPH Aubervilliers - Emile Dubois - Réhabilitation 360 logements

La résidence Emile Dubois, sur la commune d’Aubervilliers, se trouve dans le quartier nord-Est de la ville, à la limite de Pantin et de La Courneuve. Les deux quartiers Émile-Dubois – Maladrerie constituent une entrée de ville pour Aubervilliers. S’étendant sur 40 hectares et comptant plus de 9 000 habitants, il est principalement composé de deux grands ensembles architecturaux : la cité Émile Dubois, constituée de barres et de tours, et la cité de la Maladrerie labellisée « patrimoine du XXe siècle » et « architecture contemporaine remarquable ». Le reste de l’habitat se constitue de pavillons et de copropriétés de différentes époques. 

Véritable parc habité, le site Emile Dubois est caractérisé par la générosité de ses espaces verts. Le site est bien desservi par les transports en commun (métro, tram, bus), et situé à proximité de nombreux équipements (école, lycée, parc, maison de quartier, terrain de sports).

Cet ensemble construit fin des années 50 juste après-guerre lors de la construction massive de logements sociaux possède toutes les caractéristiques de son époque. Les bâtiments sont composés de poteaux poutre visibles de l’extérieur avec remplissage en panneaux préfabriqués.

Raymond Lopez et l’équipe Lopez/Holley sont les architectes concepteur du projet avec une carrière très ancrée sur le territoire et la ville d’Aubervilliers. Les mêmes typologies de bâtiments sont visibles sur d’autres quartiers, un traitement légèrement distingué est recherché afin de plus les personnifier.

Le quartier d’Emile Dubois est inscrit au NPNRU. A l’issu de l’acte d’engagement de février 2022, un nouveau plan urbain a été validé, et comprend la démolition de 388 logements.

Cette résidence composée de 3 barres en R+4 dont la principale d’environ 140m de long et de 3 tours R+7 et R+9 marquent le quartier dépassant de 5 niveaux les bâtiments avoisinants. A ces bâtiments, se sont greffés les bâtiments Casanova et Réchossière construits dans les années 90.

La réhabilitation des années 90 à masqué le concept initial de trame, que nous souhaitons retrouver afin de faire mieux apparaitre l’exosquelette structurel qui rend visible les typologies de logements.

Les barres, depuis la ville par l’intermédiaire d’un cheminement revisité, sont visibles en 1er lieu par leurs pignons et par la suite dévoilent leurs façades latérales. Notre intention est un traitement particulier de ces têtes (pignons), par un matériau remarquable qualitatif : un bardage minérale qui se retourne sur la façade. Nous accentuons ce traitement qui change radicalement le bâtiment en y installant des gardes corps de même revêtement mais perforé pour laisser passer les vues et la lumière. 

Les tours dans le même thème quadrillage ordonné ou aléatoire, nous proposons l’accentuation des blocs hauts et bas avec un socle en bardage en calepinage type pierre et un corps de bâtiment simple qui s’efface.